BODHISATTVA MANJUSHRI

BODHISATTVA MANJUSHRI

 

                   

Manjushrî fut un disciple de Shâkyamuni dont il est, avec Samanta- bhadra, l’un des acolytes dans les groupes d’images appelées au Japon Shaka Sanzon, « les trois vénérables de Shâkyamuni ».

C’est « Celui dont la beauté est charmante », le Bodhisattva « de vertu merveilleuse et de douce majesté ». Important dans les bouddhismes mahāyāna et vajrayāna.

On l'invoque pour, entres autres la reussite dans les etudes. Il représente la sagesse, l’intelligence et le pouvoir de l’esprit. « Son adoration confère la Sagesse divine, la maîtrise du Dharma, une mémoire fidèle, la perfection mentale, l’éloquence. Il aurait indéfiniment retardé son accession à l’état de Bouddha, mû par une compassion infinie qui le poussa à demeurer dans ce monde jusqu’à ce qu’il n’y reste plus un seul être à amener sur le chemin de l’illumination suprême.

Il est le protecteur des gens nés sous le signe du lievre/ lapin.

Les deux principaux emblèmes de Manjushri, le bodhisattva de la sagesse, sont l'épée enflammée et le sutra de la perfection, dans sa main gauche, près du cœur .L'épée enflammée représente l'intelligence pénétrante de Manjushri, qui tranche toutes les illusions, révélant la nature vide de toute chose. L'épée représente avant tout la sagesse, le discernement qui déchire les voiles de l'ignorance. Manjushrî aurait été l’initiateur et le maître des Bouddha des âges passés.

Il devrait également être celui du Bouddha du futur, Maitreya. « Manjushrî est le père et la mère des Bodhisattva, et il est leur ami spirituel .» Le Bouddha Lui-même décrit Manjushrî et fait son éloge dans le Manjushrîparinirvâna-sûtra. Ce Bodhisattva fut en conséquence très souvent représenté, tant en Inde qu’au Tibet, en Chine et au Japon, ainsi qu’au Népal dont il serait, selon la tradition, le fondateur venu de Chine.

Ses images n’apparaissent que tardivement en Asie centrale et sur quelques stèles chinoises, associé à Vimalakîrti (jap. Yuima Koji) au VIe siècle. Selon la légende népalaise, Majushri ouvrit la vallée de Kathmandu en taillant, d'un coup de son épée flamboyante, une brèche dans les montagnes encerclant la vallée. Le lac occupant cette dernière put ainsi se vider par les gorges de chobar, qui portent la marque de ce coup.

Le Mantra de Mañjuśrī le plus connu est Om Ah Ra Pa Tcha Na Dhih, Les syllabes-germes Dhih et Mum sont associées à Manjushri. Pour avoir une bonne mémoire ou développer son intelligence on s'adresse souvent au bodhisattva de la grande sagesse, et la récitation du mantra est très pratiquée en Chine.

Version longue: Namah samanta buddhānām. He he Kumāraka vimukti pathasthita smara smara pratijñā svāhā.

Son culte en Chine s'est développé à partir des Dynasties du Nord et du Sud (420 — 589) sur le mont Wutai (五台山 / 五臺山, wǔtáishān, « Montagne aux Cinq Terrasses »). Wutai Shan est l'une des quatre montagnes sacrées bouddhiques de Chine. Il culmine à 3 058 m au pic Yedou. Il est situé sur le territoire de la ville-préfecture de Xinzhou, dans la province du Shanxi, à seulement quelques dizaines de kilomètres au sud de l'une des cinq montagnes sacrées de Chine : le mont Heng et à moins de 300 km de Pékin. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO le 26 juin 2009. 

Le mantra du bodhisattva Manjushri est :

Oṃ A Ra Pa Ca Na Dhiḥ

Les syllabes entre Om et le Dhih final sont les premières syllabes d'un syllabaire appelé arapacana car il commence par les syllabes A, RA, P, A CA et NA. (Un syllabaire est comme un alphabet, mais composé de syllabes).

Ce syllabaire se trouve dans un certain nombre de textes bouddhistes, y compris certains textes de Perfection de la Sagesse (prajñaparamita). De nombreux textes dans lesquels A RA PA CA NA (et le reste du syllabaire) apparaissent ne sont pas liés à Manjushri, mais selon le Dr Conze (dans l'introduction du Grand Sutra sur la Sagesse Parfaite ) "dans la littérature ultérieure, c'est toujours connecté avec le Bodhisattva Manjushri.

Les syllabes individuelles A RA PA CA et NA n'ont aucune signification conceptuelle, bien qu'elles soient considérées comme ayant des liens symboliques avec diverses qualités spirituelles.

Voici le schéma présenté dans le Grand Sutra de la Sagesse Parfaite (adapté de Conze) :

Voici le schéma présenté dans le Grand Sutra de la Sagesse Parfaite (adapté de Conze) :

A conduit à l'idée que l'essence de toutes choses est non produite.

RA conduit à l'idée que toutes choses sont pures et exemptes de souillures.

L'AP conduit à l'idée que tous les dharmas ont été "exposés dans le sens ultime".

L'AC conduit à l'idée que l'apparition et la cessation des choses ne peuvent pas être appréhendées parce qu'en réalité il n'y a ni apparition ni cessation.

NA conduit à l'idée que bien que les noms des choses changent, la nature des choses derrière leurs noms ne peut être gagnée ou perdue.

Ce sont tous des concepts importants dans la Perfection de la Sagesse, même si dire que ce sont des concepts est un peu limitatif - en réalité, ce sont des tentatives de décrire la nature indescriptible de la réalité.

Dhī est défini comme signifiant :

pensée , (surtout) pensée religieuse , réflexion , méditation , dévotion , prière ; compréhension, intelligence, sagesse

 

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